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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 12:47
episio-copie-1.pngPendant des années, on a cru que l'épisiotomie empêchait les déchirures et comme c'est plus simple pour le personnel médical de recoudre une entaille droite plutôt qu'une déchirure, on a commencé à pratiquer une épisiotomie de routine, elle est devenue la norme.

Puis, après quelques années de pratique intensive, on s'est aperçu que l'épisiotomie n'empêchait ABSOLUMENT PAS les déchirures ! Au contraire, il y a très souvent des surdéchirures sur épisiotomie. 

Il faut savoir qu'il existe plusieurs types de déchirures : 
- déchirure du 1er degré (la peau et un peu de muqueuse)
- déchirure du 2e degré (tissus plus profonds du muscle du périnée)
- déchirure du 3e degré (jusqu'à l'anus)
- déchirure du 4e degré (anus + muqueuse rectale)

L'épisiotomie équivaut à une grosse déchirure du 2e degré, et malheureusement elle peut entraîner des surdéchirures de type 3 et 4 ! Les déchirures du 1er et du 2e degrés étant les plus fréquentes, il vaut mieux laisser venir la déhcirure plutôt que de couper.

Ensuite, la déchirure suit les fibres naturelles, du coup elle cicatrise bien mieux qu'une coupe nette.

Nous sommes l'un des seuls pays européens à pratiquer encore l'épisio à gogo, malgré les mises en garde de l'OMS.



Il existe cependant quelques cas où l'épisiotomie peut s'avérer nécessaire, mais ils sont vraiment minimes !

- en cas de grande prématurité, pour éviter que les os de crâne du bébé ne subissent une trop grosse pression vu que le bébé est faible.
- en cas de mauvaise présentation du bébé
- muscles vaginaux hypertendus (blocage, traumatismes, etc)
- grosse détresse foetale exigeant une extraction dans la minute

Autant dire que ces cas sont extrêmement rares par rapport aux taux d'épisio pratiqués en France!

C'est pour cela qu'il faut en parler avec votre référent médical, ne pas hésiter à faire un projet de naissance à faire valider auprès de l'équipe de la maternité, c'est VOTRE corps, et PERSONNE (pas même des docteurs) n'a le droit d'y porter atteinte sans votre consentement éclairé!

On n'a donc pas le droit de pratiquer une épisiotomie sans le dire à la patiente, sans expliquer la raison de le faire, etc.




Pour finir, je vais citer quelques extraits du rapport de l'OMS :

 

La pratique restrictive de l'épisiotomie, en cas d'accouchement par voie basse non compliqué, est associée à un risque moindre de traumatisme périnéal postérieur et à une obligation moins fréquente de suture du périnée par rapport à l'épisiotomie systématique.

L'épisiotomie systématique ou la pratique non codifiée de l'épisiotomie sont malheureusement très fréquentes aussi bien dans les milieux défavorisés que dans certains pays développés. Ces derniers pourraient contribuer à la persistance de cette pratique également dans les pays défavorisés, malgré les preuves écrasantes contre sa pratique systématique.

Ne pas faire d’épisiotomie systématique.
Réexaminer la patiente et préciser les indications d’épisiotomie.
N’envisager l’épisiotomie que dans les cas de :
accouchement par voie basse compliqué (siège, dystocie des épaules, extraction par forceps, extraction par ventouse obstétricale) ;
cicatrices de mutilations sexuelles féminines ou de déchirures périnéales complètes voire complètes compliquées mal cicatrisées ;
souffrance fœtale.

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 13:54

J'ai toujours été de ces femmes qui aiment pas aller chez le gyneco, meme s'il en a vu d'autres, qui trouvent tjs que c'est humiliant et que ca fait mal.
pendant des années, je voulais surtout pas d'enfant, j'avais une peur panique de l'accouchement.
un jour j'ai tapé "accouchement sans douleur" dans google car j'en avais entendu parler, un truc de russe des années soviétiques...
je suis tombée sur un post sur un forum sur une fille qui trouvait qu'elle avait accouché sans douleur, avec péri forceps épisio... hum... une autre fille lui disait de venir lire le post de l'AAD.
et là j'ai découvert ce que c'était qu'une naissance. Ca m'a immédiatement parlé. Je me retrouvais dans tout ce qu'elles disaient...

 


Puis je suis tombée enceinte. je savais déja que je voulais un suivi global et un AAD. J'ai trouvé ma sf, le courant est tout de suite bien passé. au long des consultations j'ai appris à la connaitre et a avoir toute confiance en elle.
A la derniere consultation, enceinte de 40 SA. je m'étais auto persuadée que j'en avais marre, de peur de retenir ce bébé et de risquer un déclenchement... La SF me dit à bientot.

 

2 jours apres... Réveil a midi (oui bon, lol), avec l'apétit totalement coupé (fait rarissime chez moi). et des vagues courbatures.
Rapidement j'ai commencé à avoir mal dans le dos. des grosses courbatures. récurrentes.
J'ai pris un bain pour voir si ce mal de dos daignait passer, le bain m'a soulée. Zhom s'est mis à chronométrer (je l'avais meme pas vu faire) et m'a dit que ct toutes les 5 minutes. M'enfin ca allait... je crois. Mais je commençais en parallèle à plus avoir les idées super claires.


ca continuait, sensation de poussée violente un peu partout dans le dos et le bide. Comme on savait que la SF était chez elle à pezzouille, on l'a appelée pour la tenir au courant. Il devait être genre 15h... Je lui parlais, et d'un coup au milieu d'une phrase, une contraction, impossible de dire quoi que ce soit, de penser à quoi que ce soit. Le noir total. Elle a tout de suite compris que c'était des contractions de travail du coup... Elle a dit qu'elle partait, mais qu'elle serait surement pas là avant au moins une heure et demie.
Je suis allée me poser sur mon lit, à 4 pattes pour soulager ce mal de dos perpétuel. Dans le noir car la lumiere m'agressait. Le bruit du dehors aussi, chaque bruit, craquement, cri, me sortait de ma torpeur somnolente et me ramenait à la vie réelle et me balançait une méga crampe dans le dos et le ventre. Le genre de spasme un peu genre "ah, tu as guinché toute la soirée à manger n'importe quoi, tu vas payer maintenant". Mais en plus profond, et plus bas dans le dos. Au plus fort des contractions je me disais que j'y arriverais jamais et que nooooooooooooon pas ça, mais en fait entre deux j'oubliais quasiment... Et je dormais à moitié, je me précipitais dans le sommeil pour les espacer le plus possible (super courageuse hein ?).
 

 

A 17h30 la SF est enfin arrivée (vive le périph le samedi aprem). Elle m'a annoncé que j'étais déja presque a 6cm. tant mieux, car je m'étais dit que si j'en étais meme pas a la moitié, je craquerais. Un peu apres son arrivée, sur une nouvelle poussée hyper violente, explosion de la poche des eaux.... Les contractions sont devenues plus franches, plus efficaces, plus douloureuses. Du coup j'étais aussi beaucoup plus barrée et je racontais à peu pres n'importe quoi. Elle me massait le dos en appuyant super fort dessus, ca faisait du bien..... dès qu'elle étais près de moi, j'avais plus mal, même quand elle faisait rien. Rien que le fait qu'elle soit là je me sentais soulagée...
 

 

J'ai perdu le souvenir précis de la fin car tout était un peu flou. Je me souviens qu'un vague bourrelet de col voulait pas finir de se pousser, mais qu'il a fini par se barrer quand meme. Je me souviens avoir poussé couchée sur le dos (apres avoir passé presque 4h à genou sur le lit, quand je me suis allongée pour qu'elle m'examine quand elle est arrivée, j'ai pas eu le courage de me remettre autrement, je suis restée sur le dos à somnoler). Et ca donnait trop rien. Je suis passée sur le côté, une jambe posée contre son épaule... le bébé descendait, descendait, mais il remontait à chaque fois... J'arrivais pas à pousser assez longtemps / assez fort. La SF m'a boostée pour que je me remette à 4 pattes, malgré mes chouinasseries "muh j'en peux plus je vais jamais y arriver j'ai mâaaaal", et là.... poussée et explosion de sensations diverses et énormes, j'ai crié "mais c'était quoi ca ????" je me disais, peut être la tete est passée ? Pas que la tete, il était sorti, d'un coup, atterri dans les mains de la sage femme qui l'avait posé sur la couette juste dessous. Il était là entre mes jambes, avec le cordon qui nous reliait encore, et comme j'avais pas mes lunettes je distingais pas son visage :) quand je l'ai vu... il était tout petit, tout moi, tout lui, (et il criait fort, déja, le crapaud!).
 

 

je me suis allongée et je l'ai gardé sur mon ventre une petite éternité (il en a profité pour me faire caca dessus la crapule), j'en avais a peu pres plus rien à faire de rien... Après examen, petite déchirure, pas besoin de points on touche à rien. le cordon a été clampé quand il battait plus, le placenta est sorti sans souci (encore une sensation plus qu'étrange !)... la mise au sein a été un poil plus compliquée, j'y arrivais pas, il avait du mal à prendre. Mais malgré les premieres semaines difficiles, on s'en est sortis quand même puisqu'à 21 mois je viens seulement de le sevrer.

 

 

En résumé... Un des meilleurs moments de ma vie si c'est pas le meilleur, et après avoir vécu ca, j'ai une peine immense pour tous les accouchements massacrés... Même pour les femmes qui s'en rendent même pas compte et qui ont même pas idée de ce à côté de quoi elles passent. Tant qu'on aura cette culture ambiante de l'accouchement boucherie et de la péri salvatrice... Vivement que ca change !

 

 

 

Merci Amandine, c'est si beau quand ça se passe comme ça !

Ca paraît tellement simple tout ça finalement... Le corps est une sacrée machine qui sait exactement ce qu'il lui faut pour donner naissance : de l'intmité, pas de bruit, du temps, de la patience et une présence rassurante... 

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 10:00

J'ai choisi d'accoucher dans une clinique de niveau 2 pour deux raisons :
- mon gynéco (devenu gynécon ensuite) y a son cabinet attenant et y pratique des accouchements
- cela me rassurait de savoir que ma fille serait pris en charge sur place.

Au vu de mon hémophilie, on m'a laissé le choix d'accoucher par voie basse mais dans les meilleurs conditions possibles (ne pouvant pas savoir à l'avance si bébé était porteur ou non) c'est à dire le plus doux pour bébé ; ni forceps ni ventouse OU de mettre toutes les chances de notre coté et prévoir une césarienne ( et dixit mon gynéco "si hémorragie il y a, je sais facilement où elle est). Je me laisse tenter. Visite du 9ème mois, la date de la césarienne est déja fixée, mon taux de coagulation s'est normalisée (comme toutes les femmes enceintes), j'ai confiance en moi je tenterais bien le voie basse, j'ai à peine ouvert la bouche qu'on me dis, dans le couloir, devant tout le monde : 'ben non on va pas changer la date, on a tout prévu'...je me fais toute petite, moi jeune primipare sans expérience, sans aucune connaissance médicale..bon ben va pour la césarienne alors dis-je tout bas, rouge de honte d'avoir voulu défier la médecine.
3 Aout 2009, 9h du mat : une césarienne très mal vécue, une crise d'angoisse absolument ignorée, une main tendue dans le vide en attente d'une présence, des médecins qui parlent de leurs vacances au-dessus de mon ventre...9h40, ma fille vient de naitre et la première phrase que j'entends :'quel gros bébé'....elle dors, ne pleure pas...on me la pose comme un paquet à ma droite, j'ai du vernix plein les lunettes je ne la vois pas, je ne peux pas la serrer contre moi je suis ligotée...elle part faire du peau à peau avec papa qui se fait 'jeter' quand il veut faire une photo pour immortaliser ce moment.
La suite de mon séjour n'est que lamentable : va et vient incessant dans la chambre, personne ne se présente, personne ne m'explique comment allaiter,  la douleur géréer par du doliprane, un allaitement raté, aucun sourire, aucune aide, on me force à m'occuper de ma fille alors que je souffre le martyre.
9 Aout 2009 : je sort de la Clinique et j'entre de plein fouet dans la Dépression du Post Partum ( mais non c'est les hormones Madame!!!! Alors que je leur disait mes envies très très noires).

Bilan des courses : une peur terrible d'un deuxième accouchement et un dégout profond de la médecine....merci à cet équipe de M*RDE d'avoir gaché le plus beau de ma vie et 
la rencontre avec ma fille.

 

 

 

 

 

Elodie, merci pour ta confiance.

Ce qui est hallucinant dans ton histoire, (entre autre...) c'est qu'entre un accouchement naturel et doux et une césarienne, on privilégie la césarienne. Est-il donc impossible d'accoucher sans forceps ou ventouse ??? Que ça soit plus simple pour l'obstétricien je le conçois, mais est-ce que c'est ça qui doit l'emporter sur le reste ???

Ton histoire est terrible à plus d'un titre, le manque d'humanité entourant la naissance d'une mère et de son enfant me fait froid dans le dos, il suffirait de tellement peu pourtant pour rendre cette aventure plus douce : une main tendue, un sourire, une parole, un regard... Je te souhaite de trouver enfin l'apaisement et de panser tes blessures bien vite...

Allez, pour le reste, on en parle en privé 


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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 16:28

foC-S.pngParmi les alternatives proposées pour vivre le plus sereinement possible son accouchement, émerge une technique qui existe depuis fort longtemps mais qui reste mal connue : l’hypnose.

 

Avant d’aborder son utilité pour la grossesse et l’accouchement, parlons de l’hypnose en général afin d’en comprendre le mécanisme et de mettre un terme aux idées reçues.

Quand on parle d’hypnose, on imagine tout de suite un homme aux yeux sortis de leur orbite, avec une moustache à la Dali qui nous exhorte de sauter à cloche-pied en chantant à « la danse des canards » à tue-tête.

C’est rigolo, soit, mais peu représentatif, et heureusement ! Ça, c’est de l’hypnose de spectacle, alors que nous, ce dont nous parlons, c’est de l’hypnose thérapeutique.

 

 

 

 


Voici une liste d’idées reçues concernant la pratique :

 

Quand on est hypnotisé, on perd le contrôle et l’hypnotiseur peut nous faire faire ce qu’il veut.

FAUX ! L’hypnotisé reste tout à fait conscient tout au long de la séance, il est maître de lui-même et il peut sortir de son état d’hypnose dès qu’il le souhaite.

 

Pendant une séance d’hypnose, on dort.

FAUX ! Ça serait même plutôt l’inverse, on est dans un état de conscience et de concentration extrêmes, bien plus qu’en état de veille normale.

C’est en fait comme si une partie du cerveau était en état d’hyper éveil, alors que le reste du cerveau ainsi que le corps se reposaient, donnant cette impression extérieure de sommeil.


L’hypnose est dangereuse.

FAUX ! En état hypnotique, le corps fonctionne mieux, chaque organe reprend son rôle de façon plus effective.

 

Il faut y croire pour que ça marche.

FAUX ! On a tous la capacité naturelle à entrer en hypnose. L’hypnose est reconnue par la médecine comme étant une thérapie réellement efficace. Avez-vous besoin de croire en l'efficacité d'une aspirine pour qu'elle fasse effet ?

 

 

 

 

 


 

Concentrons-nous sur l’hypnose utilisée dans le cadre de la grossesse et de l’accouchement.

L’hypnose est un outil précieux pour la future maman car elle va lui permettre  

 

- de se relaxer (et donc de faire baisser son taux d’adrénaline   

- d’avoir plus confiance en elle    

- d’être plus insensible à la douleur car grâce à l’hypnose, elle va sécréter plus d’endorphines

 

Grâce à des visualisations, des suggestions positives, etc, l’hypnose va permettre à la future maman, de vivre plus sereinement et naturellement son accouchement, mais aussi sa grossesse.

 

Petite démonstration en vidéo :

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Et maintenant, laissez-moi vous parler du concept développé par Natal HynotherapyTM, fondé par Maggie Howell (hypnothérapeute et doula britannique)

 

natal-hypno.jpg

 

Grâce à une large gamme de CD, vous pourrez pratiquer l’hypnose de chez vous, seule ou avec votre conjoint, durant toute la grossesse, l’accouchement et même en postnatal.

 

Vous pouvez acheter les CD à l’unité selon votre besoin (préparation à la naissance pour jumeaux, AVAC, accompagnement à l’allaitement etc) ou bien acheter un « programme », c’est-à-dire un coffret de 4 CD*, qui comprend :   

 

1 CD de relaxation durant la grossesse   

1 CD de préparation efficace à l’accouchement (comprend un guide papier sur la préparation à la naissance)   

1 CD de musique de relaxation durant l’accouchement   

1 CD de rétablissement post-natal rapide.

 


Je trouve ce coffret intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord, il permet à la future maman de se ménager des « pauses » dans son quotidien de femme enceinte, de prendre un temps pour elle et se relaxer en écoutant le CD.

Grâce aux visualisations et suggestions positives, la future maman acquiert une véritable force pour appréhender son accouchement, elle pourra, avec l’entraînement dispensé par le CD, entrer en état d’autohypnose lors de son accouchement pour profiter pleinement de l’expérience en se défaisant de la peur et de la souffrance.

Loin d’être une préparation standardisée, Natal HypnotherapyTM se place au centre des préoccupations maternelles et offre une préparation personnalisée, et vous propose de choisir selon plusieurs options : accouchement en maternité ou à domicile, AVAC, naissances multiples et césarienne.

 

 

 

"En étant détendue pendant le travail, votre corps réagit d'une façon différente au scénario de la peur [...]. Quand vous êtes détendue, votre respiration reste stable et régulière et cela vous assure qu'un bon niveau d'oxygène et d'hormones pour l'accoucheemnt circulent en vous et dans le corps de votre bébé, vous aidant ainsi à rester calme et sereine.

Votre tension reste à un bon niveau et comme votre corps est détendu, vous conservez votre énergie et tout cet excès d'énergie est afflué vers le muscle qui travailkle le plus durement, c'est-à-dore votre utérus. etant donné que l'utérus ne reçoit pas de résistance ou de tension de la part des muscles qui l'entourent, les contractions sont plus efficaces, elles agissent en douceur sur les muscles qui entourent votre utérus et tout ceci rend donc les contractions plus agréables".

Guide de préparation à la naissance, Natal HypnotherapyTM. p7.

 

 

 

 

 

*49€ + frais de livraison

 

 

 

 

 

Crédit photo : foC'S

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 20:31

gigile 

De nos jours, les césariennes programmées sont de plus en plus fréquentes. La césarienne programmée nous assure de la présence de notre obstétricien le jour J et l’entière disponibilité de l’équipe.

 

 

Il existe cependant une autre méthode, lorsque la césarienne est inévitable : celle d’attendre le début du travail1.

 

Quel en est l’intérêt ?



 

 

 

          ♦ Il est communément admis que le bébé participe à la mise en route de     l'accouchement, entre autre en libérant une substance dans le liquide amniotique dès lors que ses poumons sont prêts. 

Par ailleurs, les hormones sécrétées par la mère ainsi que le bébé pendant l’accouchement permettent d’achever la maturation des poumons.
En outre, les contractions effectuent un massage du thorax du bébé permettant d’évacuer les sécrétions pulmonaires de ses bronches, les bébés né par césarienne en cours de travail ont donc moins besoin d’aspiration à la naissance.

 
Attendre le début du travail permet de diminuer fortement les risques de problèmes respiratoires chez le nouveau-né.

 


 

 

          ♦ Pendant un accouchement par voie basse, la future maman libère des endorphines (hormones du bien-être), ce qui stimule la sécrétion de prolactine, hormone clé de la lactation, et de l’ocytocine. Cette dernière, connue pour provoquer les contractions de l’utérus, permet également la contraction de certaines cellules du sein pendant la tétée.

Par ailleurs, souvent on pratique les césariennes à 38 ou 39 semaines d'aménorrhée, or à ce terme-là, tous les bébés n’ont pas encore acquis un réflexe de succion efficace.

 
Les mamans vivant une césarienne après un début de travail courent moins le risque de voir leur allaitement mis à l’échec.


 

 

 

 

          ♦ L’ocytocine, sécrétée par la maman dès le début de la grossesse, est aussi appelée l’hormone de l’attachement. Libérée en masse lors de l’accouchement, elle assure un lien fort entre la maman et son bébé.


Il y a plus de difficultés d’attachement pour les bébés nés par césarienne programmée que par césarienne en début de travail.

 
 
 

salimfadhley

   

 

 

          ♦ La césarienne en début de travail permet également de réduire les risques de   troubles cardiaques et allergiques chez le bébé, et la maman  se remet mieux de l’intervention (la cicatrice est moins douloureuse) et est moins sujette à la dépression post-partum.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous conseille vivement la lecture de :


Césarienne :


Questions, effets, enjeux,

Alerte face à la banalisation

M. ODENT.

Editions Le Souffle d'Or, Barret-sur-Méouge. 183p.

 

 

 

 

 

 

1 Il ne faut pas confondre cette méthode avec la césarienne décidée en cours de travail qui a un caractère d’urgence, avec les risques que cela comporte

 

Crédit photo : gigile et salimfadhley

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 14:17

ross-catrow.png

 

 

 

 

 

Dans cette troisième et dernière partie sur la peur de l’accouchement, je voudrais aborder la douleur d’un point de vue plus symbolique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Différence fondamentale entre la douleur et la souffrance.

 

La douleur est une sensation alors que la souffrance est une émotion, voilà la plus grande différence entre ces deux notions. La douleur est ce qui fait dire "j’ai mal", la souffrance est ce qui fait dire "je suis mal". On peut avancer également que la douleur précède la souffrance ; dans un premier temps, on a mal, ensuite on souffre d’avoir mal.

La douleur, en tant que sensation, est une atteinte le plus souvent physique, qui peut dans certains cas se révéler positive ; elle permet d’accompagner le travail de la parturiente, l’aide à créer sa bulle afin que l’accouchement se déroule dans les meilleures conditions possibles.

La souffrance quant à elle, est la résultante d’une affection physique et/ou psychologique. Là où il peut y avoir du positif dans la douleur, la souffrance ne peut être que négative ; si la douleur de l’accouchement devient souffrance, il convient d’agir vite afin de ne pas transformer cette naissance en acte hautement traumatisant.

 

 

 

 

L’accouchement en tant que rituel initiatique


Considérer la grossesse mais surtout l’accouchement comme un rite initiatique, c’est partir sur l’idée que l’accouchement est une double naissance : la naissance d’un bébé et celle d’une mère, cela sous-entend que la femme cessera dès lors d’être celle qu’elle était avant son accouchement. L’idée de l’accouchement comme rituel initiatique justifie et impose l’enfantement dans la douleur, car les rites de passage sont toujours liés à une forme de douleur, elle permet de se défaire de son ancienne identité et d’en acquérir une nouvelle, purifiée dans la douleur.

 

« Pour moi la douleur fait partie d'un rituel d'initiation... Ailleurs, les initiations ne sont pas très douces. Elles sont un défi et c'est là que tu te rencontres... il n'y a personne qui peut t'aider sauf toi. Ça a une grande valeur... Accoucher,  c'est une façon de voir qui on est... je suis là pour aider les femmes à goûter à la vie... ça implique la douleur, ça  implique la joie... ça va ensemble. (pour moi) la douleur est un moyen d'empowerment. Après un accouchement, (la femme) réalise qu'elle a tout fait ça ; elle est plus forte. Ça peut grandir la vision qu'elle a d'elle-même1. »

 

 

 

 

La douleur est une alliée

 

  goldberg.png

La douleur est ce qui va guider le corps de la parturiente, et va lui permettre de sécréter des endorphines qui vont la plonger dans une sorte d’ « état second ». Cette bulle hormonale va aider la future maman à travailler avec la douleur, à ne plus en avoir peur et à arrêter de chercher à la combattre.

De plus la douleur invite au repli, à se recentrer sur soi et ses sensations et se couper du monde extérieur, ce qui permet à la future maman de se laisser guider par son ressenti, ça va l'aider à adopter certaiens positions qui aideront bébé à s'engager par exemple.

 

 

 

 

 

 

N'hésitez pas à faire appel à une doula qui vous aidera à apprivoiser votre peur de l'accouchement, vous permettra d'aborder sereinement cette aventure et pourra au besoin, être présente le jour J, pour vous aider à supporter la douleur. Elle pourra montrer au papa des massages, des points d'acupression, elle pourra lui montrer comment vous rassurer, vous aider à vous détendre par des effleurements qui provoque la libération d'endorphines, etc...

 

Elle a plus d'un tout dans son sac !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 : http://portail.naissance.asso.fr/docs/clemay/memoire.pdf

 

 

 

crédit photo : ross catrow et goldberg

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 14:09

Pour cette deuxième partie, j'ai choisi de traduire quelques extraits d'un article de Guadalupe Trueba, grande source d'inspiration pour moi :

 

 

 

 

mammaLoves2.png[...]

La douleur joue un rôle important dans le processus de l’accouchement normal. La douleur de l’accouchement, comme bien d’autres douleurs, a un effet protecteur. Répondre à la douleur des contractions par le mouvement – marcher, se bercer, balancer le bassin, changer de position -  aide le bébé à descendre et à adopter la meilleure position pour naître, mais ça protège aussi le corps de la maman pendant l’accouchement. Au fur et à mesure que le col s’efface et s’ouvre la production d’ocytocine (l’hormone de l’amour) augmente et les contractions se font plus intenses et efficaces. Quand la douleur augmente, le corps sécrète d’autres substances appelées endorphines (hormones du plaisir) qui aident la femme à coopérer avec son corps et ses demandes par le biais des contractions qui vont aider le bébé à naître. Répondre activement aux contractions d’accouchement permet d’accroître le confort mais aussi d’aider à la progression du travail.

 


La douleur de l’accouchement n’est pas associée à un traumatisme, elle fait partie d’un processus normal et salutaire, et peut être comparée à la douleur associée à d’autres activités physiques qui représentent un grand défi. Ceux qui se transcendent pour accéder au plus haut sommet d’une montagne, en conquérant la cime, rapportent des sentiments d’euphorie et d’augmentation de leur auto-estime. Des chercheurs ont remarqué que les femmes qui vivent un accouchement naturel décrivent des sentiments similaires d’exaltation et d’auto-estime. Ces sentiments de réussite, confiance et force possèdent le potentiel de transformer la vie des femmes.

 

Dans beaucoup de cultures, le coureur qui termine une course longue et difficile est admiré, mais on ne reconnaît pas le fait que la femme, pendant l’accouchement, puisse ressentir les mêmes sentiments.

 

 

 

 

 

 


Comment faire face à la douleur de l’accouchement ?


La douleur de l’accouchement est une douleur qui a un but… une récompense.

Dans les cours de préparation à la naissance, on apprend des techniques de relaxation, des stratégies pour se concentrer sur des activités positives, on aborde différentes positions à utiliser pendant le travail, on apprend comment utiliser au mieux notre force pour pousser et il est très important de discuter de la douleur de l’accouchement comme une élément positif qui nous indique que le travail avance. Ces stratégies aident les femmes à trouver une façon d’affronter les défis de l’accouchement avec confiance et découvrir leur force dans l’accouchement.

La femme qui connaît les effets négatifs que peuvent avoir la médication et l’anesthésie, ont le droit de choisir de ne pas y avoir recourt. Mais elle a également le droit d’être respectée dans sa décision, et que les médecins et infirmières lui fournissent les moyens pour travailler avec sa douleur de la manière qui lui correspond. Par exemple, la douleur pendant les contractions du travail peuvent être très intenses et désespérantes si on nous oblige à rester couchée dans un lit. Le corps de la femme a été conçu pour accoucher et quand l’environnement est adéquat – liberté, respect et intimité – elle choisit de façon instinctive, les postures et mouvements qui la soulagent de la douleur.

 

[…]

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

GUADALUPE TRUEBA

Guadalupe Trueba est éducatrice périnatale certifiée par Lamaze International, Membre du Conseil d’Education de Lamaze International, Doula certifiée par DONA, Coordinatrice de la Spécialité en Education Périnatale à l’Université Anáhuac à México City et a consacré plus de 25 ans de sa vie professionnelle à la santé des femmes et de leur famille.

 

 

 


Traduction réalisée par moi-même (merci de votre indulgence) et autorisée par Guadalupe

 

 

 

 

Crédit photo : MammaLoves

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 12:25

chellycToutes les femmes enceintes se posent des  questions : serai-je une bonne mère ? Est-ce qu’un transat est vraiment nécessaire ? Faut-il que j’achète du liniment ou des lingettes ? Vais-je allaiter mon bébé ? À chaque future maman son questionnement propre, selon ses aspirations et ses expériences… Malgré les différences, il reste une interrogation sur laquelle nous nous rejoignons toutes. Vais-je supporter la douleur de l’accouchement ? Serai-je à la hauteur ?

 

L’accouchement et son mystère est au cœur des préoccupations de la future maman car on plonge tout droit vers l’inconnu, c’est une expérience unique qui nous oblige à puiser des forces insoupçonnées, il révèle notre côté animal (on peut crier ou insulter ceux qui nous entourent), ça a quelque chose d’effrayant et de magique à la fois, la vie côtoyant la mort…

 

 

 

Il est impossible d’expliquer à une future maman ce qu’elle va vivre lors de son accouchement, chaque naissance est unique, et de multiples facteurs entrent en jeu : la préparation à l’accouchement (pratique mais aussi émotionnelle), la résistance à la douleur, la présence du papa, l’environnement médical, etc.

 

Alors comment renseigner une femme enceinte sur ce qui l’attend, sans l’effrayer ou édulcorer la situation ?

 

 

 

 

Tout d’abord, commençons par un gros malentendu. Beaucoup de mères vivent mal le travail, car elles le trouvent interminable et pénible et ne comprennent pas pourquoi c’est si long, elles peuvent s’angoisser en pensant que quelque chose ne se déroule pas bien, ce qui fait qu’elles vont stresser, contracter leurs muscles et faire stagner le travail, c’est un cercle vicieux… Je crois qu’il y a là une mauvaise compréhension de la physiologie, véhiculée en grande partie par le cinéma… Il y a presque invariablement le même scénario : une femme enceinte (évidemment mince, fraîche et subliiiiime) perd les eaux inopinément et hurle de douleur à la toute première contraction. Elle part aussitôt à l’hôpital et moins d’une heure plus tard, un charmant poupon tout rose fait son apparition (à ce propos, avez-vous remarqué que dans les films, les bébés naissent sans cordon ? c’est la magie de la technologie, à Hollywood on fait des bébés sans fil).

 

« Coupez ! » (Sans mauvais jeu de mot)

 

Dans la vraie vie, ça ne se passe pas du tout comme ça. D’abord, on ne perd que très rarement les eaux d’emblée, comme ça, sans avoir eu une seule contraction avant. Et puis le plus long dans un accouchement, ce n’est pas la poussée, c’est le travail, pour que le bébé descende dans le bassin et s’engage pour pouvoir sortir, plusieurs heures sont nécessaires, c’est un travail de longue haleine (surtout pour une primipare) qui requiert de la patience. Il me paraît important de s’émanciper de l’image inconsciente que chacune se fait de l’accouchement pour se préparer à la réalité.

 

 

 

 

 

Commençons donc par décrire brièvement les différentes phases d’un accouchement standard :

 

- La phase de latence

 

Elle dure en moyenne 8 à 20h pour un premier accouchement, et entre 5 et 14h pour les suivants. Elle permet de commencer l’effacement et la dilatation du col. Les contractions restent anarchiques et de faible intensité. Il est inutile de se ruer à l’hôpital durant cette phase de latence. On appelle souvent ce stade le « faux travail ». je n’aime pas du tout cette expression car elle est elle aussi source de malentendu : faux travail sous-entendrait que ça ne sert à rien, or c’est tout l’inverse, tout se met en place dans le corps pour se préparer à la naissance future, c’est un grand pas !

 

 

 

- Le travail actif

 

Dure entre 5 et 8h chez la primipare et de 3 à 5h chez la multipare. L’intensité ainsi que la durée des contractions va en augmentant, elles se régularisent. A partir de là, il devient primordial de créer autour de la maman une bulle confortable, pour qu’elle puisse sécréter des endorphines, mais nous y reviendront plus tard. C’est généralement au court de cette phase qu’on quitte le domicile pour la structure hospitalière.

 

 

 

- La phase de transition

 

Les contractions se répètent toutes les 2 minutes maximum, le col achève sa dilatation. Il s’agit de la phase la plus intense mais aussi de la plus courte ! Il arrive que durant cette phase, la future maman aie la sensation de perdre pied, elle peut s’affoler, avoir peur de mourir, etc. Malgré les apparences et même si ça peut paraître très impressionnant, il ne faut pas perdre de vue que ces signes là annoncent une naissance imminente !!!

 

 

 

- L’expulsion

 

Le bébé termine sa rotation et sa descente et amorce sa sortie, accompagné par les poussées de sa maman.

 

 

 

 

 

 

Maintenant qu'on sait comment se déroule un accouchement du point de vue théorique, nous aborderons dans le prochain article les moyens qui permettent de faire face à la douleur de l'accouchement et de ne plus en avoir peur.

 


 

Crédit photo : chellyc

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 21:31

 

Quand on parle de méthodes pour soulager la douleur de l’accouchement, on pense en général à la péridurale. Cet en effet la méthode la plus radicale ; elle agit directement sur la douleur en la supprimant. Pourtant l’analgésie péridurale est de plus en plus décriée par les physiologistes qui ne cessent de répéter qu’elle vient perturber, voire réduire à néant la sécrétion d’hormones qui régissent un accouchement naturel et participent entre autre, à l’établissement du lien mère/enfant et à la mise en place de l’allaitement.

 

Cet état de fait ainsi qu’une volonté de minimiser les interventions médicales lors de l’accouchement ont permis de développer tout un panel de solutions pour aider les futures mamans à supporter la douleur, que nous allons énumérer (liste non exhaustive, à vous de la compléter) :


 

- Massages, acupression, contre-pressions… Le toucher est capital pendant l’accouchement, un massage administré par le futur papa ou l’accompagnante peut être un excellent antalgique.


Liberté de mouvement. Une future maman qui ne prend pas la péridurale est libre de ses mouvements donc autant en profiter ! La douleur est bien plus supportable quand on marche, qu’on peut changer de position autant qu’on le veut (quand on laisse le corps libre et qu’un cocon protecteur et intime est créé autour de la maman, la plupart du temps elle choisit d’instinct les positions qui facilitent le travail).


Sophrologie, yoga, hypnose… autant de techniques qui permettent de soulager la douleur tout en détendant le corps, ce qui réduira le risque de traumatismes physiques tels que les courbatures par exemple.


- Prendre un bain à la température du corps. Non seulement l’eau va permettre au travail de progresser plus vite si l’immersion a lieu quand la dilatation a déjà bien commencé, mais en plus elle a un effet apaisant.


La méthode Bradley. Il s’agit d’une technique qui met à contribution le futur papa en lui demandant d’être attentif aux tensions musculaires de sa conjointe et en lui rappelant de détendre telle ou telle partie de son corps, en la frôlant et en la massant.

 

- Ecouter de la musique. Cette activité permet de mettre le néocortex (la partie la plus « intellectuelle » du cerveau qui doit être sollicitée le moins possible durant l’accouchement) au repos, elle fait appel aux émotions, au ressenti et permet de se relaxer.


- Utiliser des accessoires. L’écharpe de portage, le ballon d’accouchement, etc sont de précieux alliés de la femme en travail. Grâce à l’écharpe, son compagnon ou l’accompagnante pourra réduire les tensions musculaires de la maman par différentes techniques, le ballon peut aider à la dilatation ainsi que permettre à la future maman d’adopter différentes positions antalgiques.

 

- Préparation à l'accouchement et accompagnement par une doula. Différentes méthodes sont offertes aux futures mamans, ce qui leur permettra de choisir une préparation "sur mesure". De plus, l'accompagnement par une doula peut permettre de bénéficier d'un soutien de qualité pour apprendre à faire face à la douleur et ne plus la redouter.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 22:17

 

 

 

Saviez-vous qu’une série d’hormones, qui interagissent les unes avec les autres - selon une espèce d’effet domino – sont responsables du déroulement d’une naissance normale et physiologique ?

 

 


Pendant la naissance et près d’une heure après, la mère et le bébé se retrouvent littéralement imprégnés par un coktail d’hormones. Ce moment-là est crucial et les conditions idéales pour établir le lien affectif entre la mère et son nouveau-né.


Parmi les hormones qui circulent dans le corps de la maman et de son enfant, on retrouve des opiacées qui produisent une dépendance mutuelle.

 


 

La façon dont fonctionne son organisme est surprenante. Si nous voulons des naissances normales et physiologiques, nous devons êtres très sensibles et respectueux de ses facteurs qui influencent la progression et la réussite du travail de l’accouchement et de la naissance. Nous évoquerons donc l’environnement idéal qui aide la femme à donner le jour dans les meilleures conditions possibles, pour que ce cocktails d’hormones coule à flot tout au long de la naissance.

 

Nous, les femmes, sommes une espèce d’“hormones sur pattes” et nos émotions, conduites et réactions, sont le résultat de l’action de ces substances circulant dans notre corps en un moment donné. Bon… eh bien l’accouchement ne fait pas exception.  

 

En fin de la grossesse, l’hypophyse de la femme enceinte (glande majeure qui se trouve dans le cerveau) commence à produire de la prostaglandine, qui va permettre au col de l’utérus de ramollir, se préparant ainsi à s’ouvrir grâce à la forcé des contractions de l’accouchement.

 

La prostaglandine va entraîner la production d’ocytocine – hormone qui permet à l’utérus de se contracter à un rythme, une force et une  fréquence qui assure la progression de l’accouchement.

 

Quand une grande quantité d’ocytocine a circulé dans l’organisme et que la femme a des contractions très intenses et fréquentes, d’autres hormones entrent en action, elles ont le pouvoir de défendre la mère et le bébé contre la douleur. Ce sont les endorphines (morphine produite par le corps de la mère). Et elles aident à supporter la douleur.

 

À la fin du travail, lorsque le bébé est sur le point de naître, un pic d’adrénaline est sécrété. Cette hormone aide à ce que la mère ait la force nécessaire pour pousser et aider son enfant à naître – effort qui paraît impossible aux vues de la fatigue acumulée pendant les longues heures de travail. Et pourtant l’action de l’adrénaline permet à la maman de prendre un “second soufflé” pour atteindre le but de tenir enfin son bébé dans les bras.

 

Après la naissance, le bébé prend le sein de sa mère et en suçant le mammelon, il aide la mère a produire à nouveau de l’ocytocine qui permet à l’utérus de se contracter et élimine ainsi le risque d’hémorragie qui met sa vie en danger. Le bébé, en naissant, arrive avec sa propre cargaison d’adrénaline qui le fait être dans un état d'alerte pour subsister hors de l’utérus maternel. Il sait ainsi comment employer ses instincts (comme la succion) pour faire produire le lait qui lui servira de nourriture.

 

 


L’adrénaline circulant dans l’organisme de la maman lui permet de se maintenir dans un état d’alerte pour veiller sur son nouveau-né.

Mais la danse n’est pas encore terminée ; avec la succion fréquente du bébé au sein, la mère produit maintenant de la prolactine (hormone responsable de la production de lait) et encore de l’ocytocine – qui est l’hormone de l’amour.


C’est ainsi que d’une façon merveilleusement dessinée par la nature, cette danse d’hormones influe sur l’un des événements les plus incroyables auquel nous pouvons assister : « la naissance d’un bébé et d’une mère ».

 

 


Ahhh ! mais la production de toutes ces hormones dépend des conditions dans lesquelles se retrouve la femme pendant l’accouchement. La culture peut perturber la physiologie de l’accouchement, et la physiologie de l’accouchement est un chapitre de la physiologie du cerveau.

 

 


La façon dont la femme est accompagnée pendant l’accouchement est un facteur fondamental pour que ses hormones soient harmonieusement sécrétées.

 

 


Pour que cette danse d’hormones fasse son travail, il est nécessaire de couvrir les nécessités basiques de la femme pour qu’elle donne le jour de façon naturelle et normale, connectée avec ses instincts et sa sagesse intérieure.

Les éléments indispensables à cette danse hormonale est qu’elle soit dans un environnement sécurisant, chaleureux et sans interventions ou la sensation d’être observée.


Le silence (ne pas la perturber) peut être fondamental quand on remarque que la mère ne prête plus attention à ce qui l’entoure. C’est une attitude très spéciale qui nous montre comment la femme entre dans un état de conscience altérée, comme si tout à coup elle se trouvait sur une autre planète.

L’introspection et la possibilité de se connecter à ses instincts est favorisée en diminuant les stimuli visuels – mieux vaut la pénombre que la lumière.

Il faut également éviter les situations perturbantes comme peuvent l’être le fait de se sentir observée, les entrées et les sorties de personnes étrangères à la naissance, les appareils potos, etc.


En quelques mots il faut entourer la femme d’une ambiance confortable et sécurisante ce qui signifie respecter son intimité !

 


 

De nos jours, entourée d’appareils, instruments, et étant surveillée constamment par le personnel médical qui assiste à la naissance, il est difficile que l’atmosphère dans laquelle la femme donne la vie soit à même de permettre la sécrétion des hormones protectrices qui entre autres, facilite l’accouchement.

 

Avec l’accroissement de la médicalisation de la naissance et la séparation de la mère et du bébé, on est bien loin du compte ; mais nous pouvons faire quelque chose de très simple, rapide et de moindre coût… c’est-à-dire aider la femme à prendre le pouvoir, à avoir confiance en son corps et en l’accouchement physiologique.

 

 

 

 

 

 

GUADALUPE TRUEBA

Guadalupe Trueba est éducatrice périnatale certifiée par Lamaze International, Membre du Conseil d’Education de Lamaze International, Doula certifiée par DONA, Coordinatrice de la Spécialité en Education Périnatale à l’Université Anáhuac à México City et a consacré plus de 25 ans de sa vie professionnelle à la santé des femmes et de leur famille.

 

 

 


Traduction réalisée par moi-même (merci de votre indulgence) et autorisée par Guadalupe


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